ASIE CENTRALE





Sommaire





Liste des pays d'Asie Centrale





Situation et limite



La carte de l’Europe et de l’Asie a connu des changements fondamentaux et des modifications durables depuis 1990. L’éclatement de l'ancienne URSS a laissé place à quinze Etats indépendants et souverains.
En Asie centrale, la partition de l’URSS a conduit à l’indépendance du Kazakhstan, du Kirghizistan, de l’Ouzbékistan, du Tadjikistan et du Turkménistan, évolution géopolitique qui s’est traduite par la création de 15230 kilomètres de frontières internationales.
Dans le même temps, l’ancienne frontière méridionale de l’URSS, qui avait été établie au 19ième siècle dans le contexte de la confrontation entre les empires tsariste, britannique et chinois, a été fractionnée en sept portions.
Certaines frontières sont définies et délimitées telle celle entre le Kazakhstan et le Kirghizistan, depuis 1996, et celle entre le Turkménistan et l’Ouzbékistan, depuis 2000. D’autres restent l’objet de négociations, comme la frontière entre l’Ouzbékistan et le Kirghizistan.
Vingt ans après les indépendances, la définition et le tracé des frontières restent inachevés.

L'Asie centrale est une sous-région de l'Asie, qui s'étend de la mer Caspienne à l'oasis de Dunhuang près du désert du Taklamakan dans le nord-ouest de la Chine.
Elle regroupe l'Afghanistan, l'Ouzbékistan, le Kirghizistan, le Tadjikistan, le Turkménistan, et le Kazakhstan, bien que sa partie la plus occidentale, au nord de la mer Caspienne et à l'ouest du fleuve Oural soit traditionnellement rattachée à l'Europe.

Éloignée de toutes les mers, l’Asie centrale a un climat continental, très chaud en été et très froid en hiver, par endroits doux.

Sur sa partie septentrionale, de la Volga jusqu’en Mongolie, en passant par le Kazakhstan, s’étend une vaste zone de steppes où le nomadisme pastoral fut le mode de vie le mieux adapté, actuellement en déclin.
Cette zone est bordée au nord par la taïga et au sud par des territoires désertiques ou semi-désertiques, avec des oasis.
Le Turkménistan est en majeure partie occupé par les déserts du Karakoum (les Sables Noirs) et de Kizilkoum (les Sables rouges).

Au sud-Est de l’Asie Centrale se trouvent les plus hautes montagnes du monde, le Pamir, l’Hindu-Kush et l’Himalaya. Toutes comprennent des sommets à plus de 7000 mètres d’altitude.
De ces montagnes, descendent des rivières qui permettent la pratique d’une agriculture irriguée. Une grande partie de l’Asie centrale souffre néanmoins d'un manque sévère de précipitations.
La surexploitation agricole et la construction de multiples centrales hydrauliques depuis les années 60 ont massivement drainé les eaux des fleuves Syr-Daria et Amou-Daria, ce qui a provoqué un fort assèchement de la mer d'Aral, une véritable catastrophe écologique.



La Mer d'Aral



La mer d'Aral est un lac d'eau salé d'Asie centrale de type Endoréique et d'origine naturel.
Sa superficie diminue inexorablement, elle était de 66 458 kilomètres carrés en 1960 dont 2 345 de surface insulaire ; de 28 687 en 1998 ; de 17 160 en 2004.
Longue de 428 kilomètres, large de 284, sa profondeur ne dépasse pas 10 mètres sur plus d'un tier de sa surface, mais peut atteindre 70 mètres sur sa côte occidentale.
Elle se situe à une altitude de 52 mètres, dans la partie basse de la dépression touranienne, ou aralo-caspienne au milieu d'espaces désertiques.
Au nord, sa rive représente la limite sud du plateau argilo-sableux de Tourgaï, haut de 178 mètres, parsemé de profondes baies.
À l'Est, la rive sabloneuse offre de petites crêtes et d'étroites longues baies occupées d'îlots.
À l'ouest, la rive plus régulière, montre des falaises pouvant atteindre 190 mètres de hauteur.
Au nord-Est se trouve le vaste delta du fleuve Syr-Daria, et au sud, celui de l'Amou-Daria. Elle baigne le Kazakhstan au nord et l'Ouzbékistan au sud.
Dans les années 60, la mer d'Aral, alimentée massivement par les fleuves Amou-Daria et Syr-Daria, était la quatrième aire lacustre du monde.
Pour augmenter la culture et la production de coton, ces deux fleuves ont été détournés, provoquant ainsi l'assèchement de la mer d'Aral et une des plus importantes catastrophes environnementales du XXe siècle.
Toutefois au nord, depuis 2006 les observateurs constatent que le niveau de la petite mer septentrionale au Kazakhstan,est remonté de six mètres.



Hydrographie



L'Amou-Daria,
est un fleuve d'Asie centrale du bassin endoréique de la mer d'Aral.Long de 2580 kilomètres, il parcourt l'Afghanistan, le Tadjikistan, l'Ouzbékistan et le Turkménistan.
Il naît dans les montagnes du Pamir, traverse l'Hindou Kouch, puis le désert du Karakoum, et se jette au sud de la mer d'Aral par un large delta.
Le fleuve résulte de l'union de 2 cours d'eau, le Vakhch issu du Kirghizistan et Tadjikistan au nord-Est, et le Piandj, plus puissant qui descend du plateau du Pamir à l'Est.
L'exploitation massive du coton notamment en Ouzbékistan, a détourné une grosse partie du débit du fleuve, ce qui a fortement contribué au désastre écologique mondial de l'assèchement de la mer d'Aral.
L'Amou-Daria matérialise la frontière entre l'Afghanistan et le Tadjikistan, et entre l'Ouzbékistan et le Turkménistan. Elle est navigable sur 1450 kilomètres, depuis la ville de Termez, en Ouzbékistan, jusqu'à la mer d'Aral.
Sur le territoire turkmène, le canal du Karakoum, 1375 kilomètres, relie l'Amou-Daria à la ville de Türkmenbasy sur la mer Caspienne en traversant la capitale turkmène Achgabat.

Le Syr-D'Aria,
2212 kilomètres, est un fleuve d'Asie centrale qui parcourt le Tadjikistan, l'Ouzbékistan et le Pakistan, où il se jette au nord de la mer d'Aral, dans la partie septentrionale ou petite mer.
Ce fleuve endoréique naît de 2 sources : le Naryn dans la montagne de Tian Shan au Kirghizstan, et le Kara Darya dans l'Est de l'Ouzbékistan.
Il prend la direction de l'ouest, puis le nord-ouest,parcourt le sud du Kazakhstan jusqu'à son embouchure dans la mer d'Aral.
Le long de son cours, il irrigue les plantations de coton les plus fertiles de toute l'Asie centrale, et arrose les villes de Kokand, Khodjent, Kyzylorda et Turkestan.
Un grand réseau de canaux construits au XVIIIe siècle par les Khans de Kokand, parcourt les régions traversées par le fleuve.
La construction intense de canaux d'irrigation pendant l'ère soviétique pour irriguer les cultures de coton fut en partie la cause d'un désastre écologique dans la région. Le fleuve s'asséchant bien avant d'atteindre la mer d'Aral, ne pouvait alimenter celle-ci que d'un petit débit insuffisant pour maintenir son niveau.



Les Grands Déserts



Le désert du Karakoum,
Dit Sables noirs, s'étend en Asie centrale essentiellement au Turkménistan dont il occupe plus de la moitié du territoire, 350000 kilomètres carrés, et en moindre partie en Ouzbékistan.
Il se caractérise par la formation des takyrs, sorte de grandes cuvettes entourées de dunes.Il est traversé par le canal du Karakoum, 1375 kilomètres, qui a été creusé pour relier l'Amou-Daria, dont il utilise 20 % du débit, à la mer Caspienne (port de Türkmenbasy), ainsi que pour étendre les cultures de coton (tout comme ceux d'Amu-Boukhara et de Kizyl-Orda). Malheureusement, les fuites importantes créent des lacs et des marais, et entraînent une importante salinisation.
Le désert abriterait des gisements significatifs de pétrole. Les oasis (Tejen) sont d'importants producteurs de coton. Le désert est également traversé par la ligne de chemin de fer du Transcaspien.

Le désert du Kyzyl-Koum,
Dit sable rouge, est un désert partagé entre le Kazakhstan, l'Ouzbékistan et, pour une petite partie, le Turkménistan.
Il est situé dans le doab formé par les rivières Amou-Daria et Syr-Daria, près de la ville de Boukhara.
Il couvre environ 298 000 kilomètres carrés, ce qui en fait le 11e plus grand désert au monde. Il est connu pour abriter des dépôts d'or et de gaz naturel. Quelques villages se trouvent le long des cours d'eau et des oasis.



Reliefs



Les monts Tian,
sont une chaîne de hautes montagnes d'Asie centrale située au nord-ouest du bassin du Tarim, occupé majoritairement par le désert du Taklamakan). C'est le cinquième relief du monde après l'Himalaya, les Andes, les Rocheuses et le Pamir.
La chaîne parcourt la Chine, le Kazakhstan, le Kirghizistan, l'ouzbékistan et le Tadjikistan.
Elle s'étire sur 2500 kilomètres d'est en ouest à partir du territoire de la province chinoise du Xinjiang. Elle longe la frontière sud entre Kazakhstan et Kirghizistan, et se prolonge à l'ouest par le côté nord des montagnes du Pamir.
La largeur nord-sud de la chaine varie de 100 à 400 kilomètres. Plus des deux tiers se trouvent sur le territoire chinois.
Au Kirghizistan, la chaîne parcourt le sud-est du lac d'Yssik Koul, 6236 kilomètres carrés, deuxième plus grand lac de montagne après le lac Titicaca en amérique du sud..
Les plus hauts sommets des monts Tian sont le Jengish Chokusu, 7439 mètres, et le pic Khan Tengri 7010 mètres.
On y trouve également plus de 15000 glaciers dont plus de 60% sont chinois.

Le Pamir,
est un massif montagneux qui s'étend sur 500 kilomètres d'Est en ouest, sur 300 kilomètres du nord au sud, et couvre une superficie de 120000 kilomètres carrés.
Le pic Ismail Samani, est considéré comme son point culminant à 7495 mètres d'altitude.
Après les pôles, le Pamir est l'une des régions qui abrite le plus de glaciers dont le glacier Fedtchenko avec 77 kilomètres de long. Ainsi, il est parcouru par un grand nombre de rivières appartenant aux bassins de l'Amou-Daria à l'ouest et du Tarim à l'est, et comprend des centaines de lacs.
Le Pamir est la réunion des monts Tian au nord, de la cordillère du Kunlun à l'est, du Karakoram au sud et de l'Hindou Kouch au sud-ouest.
Il est centré dans l'Est du Tadjikistan, se prolonge dans le Sud du Kirghizistan, dans le Nord-Est de l'Afghanistan et sur la région autonome du Xinjiang en République populaire de Chine.
Ses limites sont très controversées, toutefois il est possible de distinguer deux grands ensembles parmi les montagnes du Pamir.
Une occidentale, constituée par la région du Badakhchan, avec des pics, des vallées profondes, des torrents, de petits villages.
une partie orientale avec de hauts plateaux isolés et désertiques entre 3 500 et 4 500 mètres d'altitude.
La limite entre ces deux ensembles est traditionnellement marquée par la crête de Zulumart puis les cols de ereval Pshart et Pereval Kara-Bulak.
Au centre du massif se trouve le chaînon de l'Académie des Sciences, qui s'étend sur 175 kilomètres et culmine à 7495 mètres d'altitude, au pic Ismail Samani, appelé successivement pic Staline de 1932 à 1962 puis pic du Communisme de 1962 à 1998, et contient également le pic Korjenevskoï à 7 105 mètres d'altitude, souvent considéré comme le troisième plus haut sommet du Pamir.
La grande majorité des rivières qui arrosent le Pamir appartiennent au bassin de l'Amou-Daria.
La plus importante de ces rivières est le Piandj, qui naît de la confluence du Pamir et du Wakhan-Daria et marque les limites sud et sud-ouest du massif, en même temps que la frontière entre le Tadjikistan et l'Afghanistan.
Il a pour affluent en rive droite le Gunt, lui-même rejoint par le Shakhdara, suit le Bartang, appelé Oksu dans sa partie amont et Murghab dans sa partie intermédiaire.
le Vakhch se jette en rive droite du Piandj très à l'ouest du massif, aux confins sud-ouest du Tadjikistan, pour former l'Amou-Daria.
Des rivières alimentent le lac endoréique de Kara-Kul, dont les Karadzhilga et Muskol.
Quelques 173 rivières parcourraient le massif, auxquelles s'ajoutent plus de 200 sources minérales, dont un tiers de sources chaudes.
Selon les géographes, Le Pamir abriterait entre 850 et 1450 lacs pour un total de 1343 kilomètres carrés.
Le lac Kara-Kul, s'étend sur 38000 hectares dans un cratère d'impact vieux de 25 millions d'années, dans le nord-Est du Pamir.
Le lac Turumtaikul est le plus élevé avec 4260 mètres d'altitude.
Au centre du massif, les lacs lac Yashilkul (le « lac vert ») et Sarez ont été créés par des glissements de terrain.
Le second, conséquence du séisme de 1911, est naturellement formé par le barrage d'Usoi, le plus haut au monde. La retenue a une longueur de soixante kilomètres et une profondeur pouvant atteindre 500 mètres. Elle continue à s'élever à un rythme de vingt centimètres par an, faisant craindre une rupture du barrage et la destruction potentielle de 32 villages immédiatement placés en aval dans la vallée du Bartang auxquels s'ajouteraient cinq millions de personnes touchées dans le bassin de l'Amou-Daria.
Le Pamir est occupé par 13000 glaciers couvrant 12000 kilomètres carrés. Il contribuent à alimenter 60 millions de personnes en eau au Tadjikistan, en Afghanistan, en Ouzbékistan, au Turkménistan et au Xinjiang.

Le parc national tadjik créé en 2006, couvre une superficie de26000 kilomètres carrés, ce qui en fait le plus grand d'Asie centrale.
Il propose un paysage naturel remarquable, comprenant le pic Ismail Samani, le glacier Fedtchenko et le lac Sarez, sur un biome unique caractérisé par un climat aride, sur une altitude élevée qui pourrait en faire le troisième plus haut site du Patrimoine mondial après l'Everest et le Nanda Devi, sur une réserve hydrologique majeure et sur un relief unique.



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